Tours Harm Things Hits!

Cet article non signé est paru dans le numéro 41 du mensuel britannique Beat Instrumental, daté de septembre 1966. Il documente la trajectoire inquiétante des Pretty Things dans les charts, où leurs derniers singles ont peiné à se distinguer. D’après Phil May, c’est la faute à pas de chance : comme ils donnent souvent des concerts à l’étranger, ils ne sont pas sur place quand les ventes décollent, et ils ont aussi du mal à décrocher des passages sur les plateaux de télévision. Mais ça ne l’inquiète pas outre mesure. Les Pretties pensent déjà à la suite, le prochain single et le prochain album, prévu pour Noël (en fin de compte, Emotions ne sortira pas avant le printemps 1967).

Pretty Things Attack Beatles

Cet article non signé est paru dans l’hebdomadaire britannique Disc & Music Echo daté du 27 août 1966. Phil May ne mâche pas ses mots : pour lui, les Beatles sont dépassés, ils vivent trop dans leur bulle depuis qu’ils ont été faits membres de l’Ordre de l’Empire britannique, et ils feraient tout simplement mieux d’arrêter la musique. Avec le recul, c’est une déclaration qu’on pourra qualifier d’audacieuse, pour être poli… du moins, si c’était un propos sincère et pas un simple coup de pub.

Our Wild Scene Pays Off

Cet article non signé est paru dans l’hebdomadaire britannique Disc & Music Echo daté du 28 mai 1966. Les Pretty Things, toujours défiants, s’inscrivent à contre-courant des modes, bien décidés à ne jouer que la musique qu’ils aiment. Ce n’est qu’une attitude, évidemment, et les faits viennent assez franchement la contredire quand on se souvient des des derniers singles de la période Fontana et des arrangements baroques de l’album Emotions. Le journaliste a beau parler de la « confusion des sons et des sitars », les Pretties ne tarderont pas à faire mumuse à leur tour avec ces nouvelles sonorités…

Reformed!

Cet article de Norman Jopling est paru dans le numéro 279 de l’hebdomadaire britannique Record Mirror, daté du 16 juillet 1966. « On ne peut pas continuer à se battre avec le monde entier », annonce Phil May. Les Pretty Things en ont marre d’être refoulés des plateaux télés, alors ils disent qu’ils ont changé, qu’ils se sont assagis, qu’ils sont prêts à se diversifier musicalement. Attention, il ne s’agit pas d’aliéner leurs anciens fans, mais ils aimeraient bien s’en faire de nouveaux aussi.

Pretty Things Worry Their Parents

Cet article de Ken Mason est paru dans le numéro 994 de l’hebdomadaire britannique New Musical Express, daté du 28 janvier 1966. Comme toujours, c’est la réputation des Pretty Things et leurs cheveux longs qui intéressent le plus le journaliste, mais Phil May et Brian Pendleton prennent soin de le recadrer sur ce qui compte vraiment : la musique. Ils sont particulièrement fiers de leur dernier single, Midnight to Six Man, écrit à la volée et enregistré en l’espace d’une nuit de novembre après un concert.

When the Raving Had to Stop…

Cet article de Richard Green est paru dans le numéro 253 de l’hebdomadaire britannique Record Mirror, daté du 15 janvier 1966. Les Pretty Things se seraient-ils rangés ? C’est ce que semble croire le journaliste, mais il n’en est rien, bien entendu. Même si l’incontrôlable Viv Prince ne fait plus partie du groupe, les autres n’ont pas dit adieu à leurs nuits de débauche. C’est d’ailleurs le sujet de leur dernier single, Midnight to Six Man.

On Film

On Film est le troisième EP des Pretty Things. Il est sorti en août 1966 au Royaume-Uni sur le label Fontana.

Come See Me (EP français)

Come See Me est le troisième EP français des Pretty Things. Il est sorti fin 1966 sur le label Fontana.

Sa pochette est quasiment identique à celle du 33 tours Midnight to Six Man, sorti uniquement en France la même année. Il s’agit d’une photo du groupe sur la scène de la Locomotive, à Paris, prise par Bernard Leloup.

Ce disque est l’objet d’une critique élogieuse de Jacques Barsamian dans le premier numéro de Rock & Folk, daté de novembre 1966 :

L’un des meilleurs super 45 t de ce groupe cet automne. Les quatre titres sont excellents aussi bien pour l’écoute que pour danser le jerk. Le soliste a une sonorité qui lui est propre et le batteur un rôle important ; quant au chanteur, il « chauffe » le tout. À l’exception de « Come see me », tous les titres sont de leur composition.

Comme les autres EP français du groupe, Come See Me a été réédité en 2017 en édition limitée dans le coffret The French EPs 1964–69.

Titres

Face 1

  1. Come See Me (Sidney Barnes, J. J. Jackson, Pierre Tubbs) – 2 min 45 s
  2. Buzz the Jerk (Phil May, Dick Taylor) – 1 min 50 s

Face 2

  1. Midnight to Six Man (Phil May, Ian Stirling, Dick Taylor) – 2 min 10 s
  2. £.s.d. (Phil May, Dick Taylor) – 2 min 22 s

Éditions

  • 1966 : 45 tours, France, Fontana 465.310 ME

We’ll Be Together (1966)

Pochette de l'album We'll Be Together

We’ll Be Together est une compilation des Pretty Things publiée aux Pays-Bas en 1966 par Fontana Records.

The Pretty Things (1966)

The Pretty Things est un court métrage en noir et blanc d’un peu plus de 13 minutes réalisé au début de l’année 1966. Ce film promotionnel entièrement muet inclut quatre chansons des Pretty Things :

  • Me Needing You sert de générique de début et de fin, sur fond d’images distordues en gros plan ;
  • Midnight to Six Man illustre une séquence où le groupe est en studio ;
  • Can’t Stand the Pain sert de fond sonore à une courte scène humoristique ;
  • £.s.d. est filmée sur la scène de 100 Club, à Londres (mais il s’agit de la version studio de la chanson).

Ce film est une idée de Bryan Morrison, le manager du groupe. Il est réalisé par Caterina Arvet et Anthony West. Bien que Morrison apparaisse comme producteur dans les crédits, c’est en réalité l’argent des Pretty Things qui a permis de financer le tournage, au grand dam de Brian Pendleton, le seul membre du groupe à ne pas avoir apprécié l’expérience.

La séquence Can’t Stand the Pain fait irrésistiblement penser au film des Beatles A Hard Day’s Night. Les Pretty Things y tentent désespérément d’échapper à leur manager (joué par Bryan Morrison lui-même) dans des scènes de poursuite passées en accéléré. Malgré cela, sa sortie n’a pas suscité la même effervescence que le film de Richard Lester.

Un EP reprenant les chansons du film est sorti la même année sous le titre The Pretty Things on Film. Le film lui-même est disponible dans les bonus de la réédition CD de l’album Get the Picture?, ainsi que dans le coffret Bouquets from a Cloudy Sky.