Filmographie

For she was born to the screen,And as she performed,Their hearts really melted, ah…Miss Fay Regrets Si certains membres des Pretty Things aimaient apparemment beaucoup le cinéma (Phil May citait Ingmar Bergman parmi ses réalisateurs préférés dès 1964 !), aucun d'eux ne semble avoir eu l'envie ou l'opportunité de développer sa carrière en direction de l'écran, qu'il soit petit ou grand. Si l'on oublie leurs apparitions dans deux films à petit budget, une comédie polissonne de la fin des Sixties et une anthologie d'horreur du début des Eighties, leur principale contribution au Septième Art restera l'utilisation de leur musique dans divers longs métrages, notamment celle enregistrée sous le pseudonyme d'Electric Banana. Films The Pretty Things (1966)What's Good for the Goose (1969)Le Club des monstres (1981) Clips Eve of Destruction (1989)Rosalyn (1995) Concerts filmés Ragnarock (1973)S.F. Sorrow Live at Abbey Road (1998)40th Anniversary – Live in Brighton (2006)Live at Rockpalast (2015)Singapore Silk Torpedo Live on Air (2018) Documentaires Dont Look Back (1967) Brian Pendleton fait une petite apparition (non créditée) dans le film de D. A. Pennebaker sur Bob Dylan. My Best Friend… Mick Jagger (2005) Un documentaire dans lequel intervient Dick Taylor. Keith Richards: Under Review (2007) Un documentaire dans lequel intervient Dick Taylor. A Technicolor Dream (2008) Un documentaire sur le 14-Hour Technicolor Dream de 1967. Blues Britannia: Can Blue Men Sing the Whites? (2009) Un documentaire sur le British Blues Boom. The Roaring 20s: Mick Jagger's Glory Years (2011) Un documentaire dans lequel intervient Dick Taylor. Midnight to Six 1965–1970 (2014) Un documentaire entièrement consacré aux Pretty Things ! Bandes originales Public Eye, épisode It Must Be the Architecture—Can't Be the Climate (1968) Walking Down the Street, If I Needed Somebody Pandore ou L'Amour aux bougies de Guy J. Nijs (1968) Street Girl Public Eye, épisode Divide and Conquer (1969) Walking Down the Street La Maison de l'épouvante de Michael Armstrong (1969) Grey Skies Monique de John Bown (1970) Walking Down the Street Public Eye, épisode The Man Who Didn't Eat Sweets (1971) If I Needed Somebody Edna, the Inebriate Woman de Ted Kotcheff (1971) I See You Doomwatch, épisode Cause of Death (1972) Alexander Doomwatch, épisode Without the Bomb (1972)  It'll Never Be Me Docteur Who, épisode The Green Death: Episode Six (1973) It'll Never Be Me Public Eye, épisode The Fatted Calf (1975) The Loser, Sweet Orphan Lady The Sweeney, épisode Country Boy (1975) The Loser Snake Dancer de Dirk de Villiers (1976) Street Girl Le Retour de Pete Walker (1978) Eagle's Son Minder, épisode A Star Is Gorn (1984) Take Me Home Best de Mary McGuckian (2000) Buzz the Jerk et Don't Bring Me Down Portrait d'une muse de George Hickenlooper (2006) Don't Bring Me Down RocknRolla de Guy Ritchie (2008) Rosalyn No Heroics (2008) Blow Your Mind, Eagle's Son London Boulevard de William Monahan (2010) Come See Me, It'll Never Be Me et Street Girl A Fantastic Fear of Everything de Crispian Mills et Chris Hopewell (2012) I See You White Heat, épisode Eve of Destruction (2012) S.F. Sorrow Is Born Californication, épisode Mad Dogs and Englishmen (2013)…

The Pretty Things (1966)

The Pretty Things est un court métrage en noir et blanc d'un peu plus de 13 minutes réalisé au début de l'année 1966. Ce film promotionnel entièrement muet inclut quatre chansons des Pretty Things : Me Needing You sert de générique de début et de fin, sur fond d'images distordues en gros plan ;Midnight to Six Man illustre une séquence où le groupe est en studio ;Can't Stand the Pain sert de fond sonore à une courte scène humoristique ;£.s.d. est filmée sur la scène de 100 Club, à Londres (mais il s'agit de la version studio de la chanson). Ce film est une idée de Bryan Morrison, le manager du groupe. Il est réalisé par Caterina Arvet et Anthony West. Bien que Morrison apparaisse comme producteur dans les crédits, c'est en réalité l'argent des Pretty Things qui a permis de financer le tournage, au grand dam de Brian Pendleton, le seul membre du groupe à ne pas avoir apprécié l'expérience. La séquence Can't Stand the Pain fait irrésistiblement penser au film des Beatles A Hard Day's Night. Les Pretty Things y tentent désespérément d'échapper à leur manager (joué par Bryan Morrison lui-même) dans des scènes de poursuite passées en accéléré. Malgré cela, sa sortie n'a pas suscité la même effervescence que le film de Richard Lester. Un EP reprenant les chansons du film est sorti la même année sous le titre The Pretty Things on Film. Le film lui-même est disponible dans les bonus de la réédition CD de l'album Get the Picture?, ainsi que dans le coffret Bouquets from a Cloudy Sky.

What’s Good for the Goose (1969)

What's Good for the Goose est une comédie britannique sortie le 13 avril 1969 dans son pays d'origine, et jamais en France à ma connaissance. C'est le premier des deux longs métrages auxquels les Pretty Things ont participé, le second étant Le Club des monstres (1981). Le film Timothy Bartlett (Norman Wisdom) travaille comme assistant dans une banque. Sa vie suit une routine bien réglée au travail comme à la maison, où il retrouve tous les soirs sa femme Margaret (Sally Bazely) et leurs trois enfants. Tout change lorsque son patron l'envoie à sa place assister à un congrès à Southport, une station balnéaire du Merseyside, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Sur le chemin, il prend en stop deux jolies hippies, Nikki (Sally Geeson) et Meg (Sarah Atkinson), qui s'amusent à le faire tourner en bourrique. Le congrès s'avère parfaitement barbant, et Timothy préfère s'encanailler dans les boîtes de Southport. Dans une discothèque à la mode, le Screaming Apple, il retrouve Nikki et commence à tomber amoureux d'elle, au point d'adopter l'accoutrement et le mode de vie de la jeunesse locale. Il finit par abandonner toutes ses responsabilités et envoie bouler ses collègues pour passer une journée à s'amuser avec Nikki sur la plage et dans un parc d'attractions. Ils finissent au lit dans sa chambre d'hôtel. Mais la jeune fille est volage et ne tarde pas à abandonner l'employé de banque pour un garçon de son âge. En fin de compte, Timothy invite sa femme à le rejoindre à Southport pour rallumer la flamme de leur mariage, et tout est bien qui finit bien. Réalisé par le cinéaste israélien Menahem Golan (un nom qui dira quelque chose aux habitués de Nanarland), What's Good for the Goose est le dernier film avec Norman Wisdom (1915-2010) en tête d'affiche. Wisdom s'était fait un nom dans une série de comédies où il incarnait un archétype, celui du petit employé tout au bas de l'échelle, gaffeur mais attachant, qui finit toujours par conquérir la fille de ses rêves. Ses films avaient rencontré un grand succès au Royaume-Uni tout au long des années 1950, mais le filon commence à se tarir dans les années 1960, et lorsqu'il tourne ce film, Wisdom a tout du has been complet. Inutile de préciser que What's Good for the Goose n'avait aucune chance de relancer sa carrière. C'est une comédie vaguement polissonne et sans grand génie, qui fait trop souvent traîner ses gags au-delà du supportable, et son 5,2/10 de moyenne sur IMDb est très généreux. Certaines séquences pourront arracher un sourire aux plus indulgents, mais dans l'ensemble, le personnage principal est plus embarrassant qu'attendrissant, et la manière dont le film essaye de nous vendre une histoire d'amour entre un homme de 51 ans et une jeune femme de 19 ans est à la limite du glauque. Même quand Timothy retrouve sa femme, difficile de ne pas voir les deux décennies qui séparent Wisdom et Sally Bazely ! La musique Plutôt que dans son scénario ou ses gags, le principal intérêt du film réside dans les scènes au Screaming Apple, qui sont l'occasion de voir des bandes de jeunes typiques…

Le Club des monstres (1981)

Le Club des monstres (The Monster Club en VO) est un film d'horreur britannique sorti en avril 1981 sur les écrans de son pays d'origine. S'il nous intéresse ici, c'est surtout pour le caméo des Pretty Things, qui contribuent également à la bande originale avec une chanson inédite par ailleurs, mais c'est loin d'être la seule caractéristique notable de ce film. Qu'on en juge avec un coup d'œil rapide à sa distribution : Vincent Price ! Donald Pleasance ! John Carradine ! Et derrière la caméra, Roy Ward Baker, le réalisateur d'Atlantique, latitude 41° (1958) et de plusieurs films de la Hammer. Pas mal de beau monde, donc. Le film Le seul problème, c'est qu'on est en 1981 et que le film semble obstinément refuser de l'admettre. En fait, le Club des monstres est l'un des derniers avatars du film d'horreur à l'ancienne, ceux dans lesquels les monstres sont de bons vieux vampires, loups-garous et autres goules ; un genre pas mal ringardisé avec l'apparition des slashers vers le milieu des années 70. De fait, le producteur du film, Milton Subotsky, était à la tête d'Amicus Productions, le principal concurrent de la légendaire Hammer sur le créneau des films à bestioles, et le Club des monstres reprend la structure « film à sketches » typique d'Amicus. Le fil rouge du Club des monstres est constitué par le Club éponyme, dans lequel se réunissent à l'insu de l'humanité des créatures toutes plus fantastiques les unes que les autres. Tandis que des groupes de musique se succèdent sur la scène, le vampire Eramus raconte à un écrivain en mal d'inspiration trois histoires de monstres. La première concerne le Shadmock, un monstre en mal d'amour dont le sifflement est mortel. La seconde s'intéresse à un vampire qui s'efforce de mener une vie normale à l'insu de sa femme et de son fils, tout en échappant aux tueurs envoyés à ses trousses. La dernière se penche sur les déboires d'un réalisateur ayant eu la mauvaise idée de partir en repérages dans un village rempli de goules… L'opinion qu'on peut se faire du Club des monstres dépend pour beaucoup de l'indulgence dont on est prêt à faire preuve à son égard, et à l'égard des vieux films de monstres en général. Pour les aficionados, ce sera un plaisir de voir des acteurs de renom jouer aux créatures de la nuit en cabotinant un brin, dans un club rempli de figurants aux maquillages tous plus foireux les uns que les autres. Mais si vous ne voulez ou ne pouvez pas ranger votre esprit critique au placard l'espace d'une heure trente, vous risquez de vous barber ferme… comme le public à l'époque, d'ailleurs : le Club des monstres a été un gros bide, le dernier râle d'agonie du cinéma d'horreur britannique des années 70. Il a tout de même suffisamment séduit pour qu'on finisse par lui coller l'étiquette « culte » qui veut un peu dire tout et son contraire : il plafonne à 5,9/10 sur IMDb, mais pas mal de critiques en gardent visiblement un…