Phil May : 31 jours, 31 chansons, épisode 10

Voici le dixième épisode de la série 31 Days of May de Mike Stax, qui parle de Blue Turns to Red.

31 DAYS OF MAY : Jour 10. Le 8 mars 1999 sortait Rage Before Beauty, le premier album de nouvelles chansons des Pretty Things depuis près de vingt ans. Sa genèse fut longue et complexe : il a été écrit et enregistré de manière intermittente au cours d’une décennie. À la fin des années 90, le groupe avait retrouvé une certaine stabilité, en grande partie grâce aux efforts de l’imprésario-producteur Mark St. John. L’album a été bouclé par la formation de 1967, qui comprenait Phil May, Dick Taylor, Wally Waller, Jon Povey et Skip Alan, avec l’aide d’un nouveau guitariste, Frank Holland.

Blue Turns to Red, écrite par Phil et Frank, ne fait pas partie des chansons qui m’ont immédiatement fait lever l’oreille quand j’ai écouté l’album pour la première fois, mais elle m’a séduit petit à petit au point de devenir l’une de mes favorites. Elle a un groove tout simple qui fonctionne bien avec le piano électrique de Povey, deux parties de guitare (une qui joue beaucoup du trémolo) et des harmonies vocales superbes. Un harmonica (joué par Phil, je crois) apporte une tonalité bluesy et mélancolique à l’ensemble. Mais c’est la partie de chant de Phil qui scelle le succès de cette chanson : expressive, morose, pleine de nuances. Son instinct lui dictait toujours au mieux quelle phrase accentuer, ou même quelle syllabe. Il était complètement en phase avec le désespoir des paroles, qui nous conduisent à nouveau dans ces rues désertes au milieu de la nuit.

“The moon is high
The heavens black
The light is changed from these streets
The closing signs are hangin’ out
I feel like I’m just dead meat
The water’s dark
The sea so deep
The waves break over my head
The final cost
The longest street
The night blue turned to red.”

Phil aimait beaucoup improviser au chant à la fin des chansons, comme sur celle-ci : “Walked away, baby! Not comin’ back, no!” Personne ne faisait ça mieux que lui.

L’atmosphère générale de cette chanson rappelle beaucoup une autre création des Pretty Things, beaucoup plus ancienne : Me Needing You, une face B de 1966. Un prochain épisode lui sera peut-être consacré. D’ici là, profitez bien de Blue Turns to Red.

Facebook, 29 mai 2020

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