Leur dernier coup d’archet
Et voilà, c’est fini : les Pretty Things ont donné leur dernier concert le jeudi 13 décembre au « indigo at the O2 », une salle du centre commercial O2, dans le quartier londonien de Greenwich Peninsula. Le public était au rendez-vous : la queue à l’entrée s’étirait sur une belle longueur, et à l’intérieur, les places vides n’étaient pas bien nombreuses. Bonne acoustique, et les balcons offraient une vue correcte sur la scène, même si les spectateurs placés sur les côtés étaient privés d’une partie de la vue. Heureusement qu’il y avait des écrans géants (le concert a été intégralement filmé : espérons qu’un DVD ne tardera pas à sortir…).
La soirée était divisée en trois parties. La première ressemblait beaucoup aux concerts habituels du groupe : la formation actuelle (May, Taylor, Holland, Woosey, Greenwood) a interprété une petite douzaine de chansons, principalement de la période rhythm and blues, de Don’t Bring Me Down à Big Boss Man en passant par Mama, Keep Your Big Mouth Shut, avec quelques pépites psychédéliques glissées à l’intérieur, dont notamment Mr. Evasion que je ne les avais jamais vus jouer sur scène auparavant. C’était une performance solide, même si la voix de Phil May ne trahissait que trop clairement les raisons pour lesquelles ce concert allait être leur dernier.
- Honey I Need
- Don’t Bring Me Down
- Buzz the Jerk
- Mama, Keep Your Big Mouth Shut
- Get the Picture?
- The Same Sun
- Alexander
- Defecting Grey
- Big Boss Man
- Midnight to Six Man
- Mr. Evasion
Après une brève entracte, la deuxième partie a débuté sur les chapeaux de roue avec l’arrivée sur scène de Skip Alan à la deuxième batterie, Jon Povey aux claviers et Wally Waller à la basse (George Woosey passant à la guitare acoustique). Cette méga-formation nous a offert un pot-pourri de chansons de S.F. Sorrow et Parachute. Des petits problèmes de micro ont un peu gâché les parties de chant (Waller était inaudible la plupart du temps), mais c’était tout de même une très belle performance, d’autant plus goûteuse après l’arrivée de David Gilmour à partir de She Says Good Morning. Ses nappes de guitare se mariaient à la perfection à la mélancolie de titres comme Trust ou I See You (quel plaisir d’entendre Jon Povey chanter !). Le tout s’est conclu sur une jam endiablée sur la coda de Cries from the Midnight Circus.
- Scene One
- S.F. Sorrow Is Born
- She Says Good Morning
- Baron Saturday
- Trust
- I See You
- Cries from the Midnight Circus
J’ai malheureusement dû partir à la fin de cette deuxième partie (la poisse des Pretties est contagieuse, on dirait…). De ce que laisse entrevoir la setlist et les quelques vidéos disponibles sur le Web, la troisième partie a vu un retour massif au rhythm and blues, avec reprises de Bo Diddley, Muddy Waters et Robert Johnson en pagaille. Van Morrison était là pour prêter sa voix et son harmonica sur Baby Please Don’t Go, I Can Tell et You Can’t Judge a Book by the Cover. Gilmour est revenu à la fin pour poser sa guitare sur un medley £.s.d. / Old Man Going menaçant.
- I Can’t Be Satisfied
- Come On in My Kitchen
- Baby, Please Don’t Go
- I Can Tell
- You Can’t Judge a Book by the Cover
- Come See Me
- Mona
- £.s.d.
- Old Man Going
Pour les rappels, trois chansons emblématiques : Rosalyn, le tout premier single ; Road Runner, la toute première piste du tout premier album (avec Gilmour et Van Morrison) ; et une version intimiste de Loneliest Person avec May et Taylor seuls sur scène, une voix et une guitare acoustique. La boucle est bouclée. Merci pour tout, les gars.