Il Barritz est l’unique album du groupe du même nom, sorti en 1975.

Derrière ce drôle de nom se cache un nouveau projet de Philippe Debarge, le play-boy français qui rêvait d’être une star du rock. Grand fan des Pretty Things, il avait eu l’occasion (et les moyens) d’enregistrer tout un album avec eux en 1969, une petite perle restée inconnue du grand public jusqu’à sa publication quarante ans plus tard. Cette fois-ci, c’est un groupe à lui qu’il veut monter. Il rassemble d’obscurs musiciens anglais et britanniques : Ed Deane à la guitare, Kevin McAlea aux claviers, Nigel Griggs à la basse et Tim Reeves à la batterie. Le nom « Il Barritz » provient sans doute du château du même nom, situé non loin de la ville de Biarritz qui sert de point de chute au groupe.

Il Barritz a l’occasion de faire la première partie de Sparks sur la scène de l’Olympia, puis de figurer à l’affiche du premier festival punk de Mont-de-Marsan en 1976. Entre-temps est sorti le premier et dernier album du groupe, enregistré aux studios Olympic de Londres et publié chez la branche française d’Atlantic Records. Phil May et Wally Waller en assurent la production, et le second s’investit beaucoup dans le projet, puisqu’on le retrouve également aux chœurs, à la basse et à la guitare. (Il se dit çà et là que l’album aurait en fait été enregistré avec l’aide de Pete Tolson et Skip Alan, dont les prénoms figurent effectivement dans les remerciements à l’arrière de la pochette, mais j’ignore ce qu’il en est réellement.)

Au programme, neuf chansons avec des paroles en français qui tournent beaucoup autour des fêtes, des filles et des voitures, avec une bonne dose d’humour noir. Derrière, la musique tient la route, c’est du rock sans grande personnalité mais qui échappe par là même aux fautes de goût : bref, un disque qui gagne à être connu. Hélas, le succès n’a pas été au rendez-vous, ni pour l’album, ni pour le 45 tours Elle a des yeux / La Traction sorti au même moment, et Il Barritz a disparu sans laisser d’adresse. La dernière trace du groupe, il faut aller la chercher dans les crédits d’un album de Nino Ferrer : on retrouve les musiciens (y compris Wally Waller !) sur Sud Express, une chanson écrite par Philippe Debarge qui apparaît sur l’album Véritables Variétés verdâtres, sorti en 1977.

Aucune réédition CD à ce jour et c’est bien triste.

Titres

Face 1

  1. Fille de 15 ans (Philippe Debarge, Mille) – 4 min 35 s
  2. Toge noire (Philippe Debarge, Wally Waller, Ines) – 4 min 25 s
  3. Elle a des yeux (Philippe Debarge, Wally Waller, Vinson) – 3 min 23 s
  4. Je tombe (Vinson, Warin) – 3 min 18 s
  5. L’amour chante (Vinson, Warin) – 3 min 59 s

Face 2

  1. L’Estaffeteur (Philippe Debarge, Wally Waller) – 5 min 26 s
  2. C’est la guerre (Philippe Debarge, Wally Waller) – 4 min 18 s
  3. Vivant et mort (Philippe Debarge, Vinson) – 4 min 22 s
  4. La Traction (Philippe Debarge, Finney) – 5 min 32 s

Participants

  • Philippe Debarge : chant
  • Phil May : production
  • Wally Waller : basse, guitare, chant, production
  • Ed Dean : guitare
  • Nigel Griggs : basse
  • Kevin McAlea : piano, orgue
  • Tim Reeves : batterie
  • Olivier Warin : chant

Éditions

  • 1975 : 33 tours, France, Atlantic 50172

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