Sunshine (1972)

Pochette de l'album Sunshine.

Sunshine est l’unique album du groupe Sunshine. Il est sorti en 1972 chez Warner Bros.

Sunshine est formé en 1971 par Gordon Edwards et Jack Green, deux auteurs-compositeurs. Le premier joue de la guitare et des claviers, le second de la basse. Skip Alan fait brièvement partie du groupe durant la deuxième moitié de l’année, pendant la brève éclipse des Pretty Things post-Parachute. Lorsque le groupe entre en studio pour enregistrer son album, il comprend, outre Edwards et Green, le guitariste Peter Oliver, l’ancien batteur de Renaissance Terry Slade et deux choristes qui, comme Green, ont fait leurs armes dans la production londonienne de la comédie musicale Hair, Ethel Coley et Joanne White.

L’album est entièrement écrit par Green et Edwards, dans une veine hybride, un peu rock, un peu folk, un peu soul. Il est enregistré aux studios Olympic de Barnes, dans le sud-ouest de Londres. Au même moment, un certain Paul McCartney y met en boîte le deuxième album de Wings, Red Rose Speedway, et c’est non sans émoi que Jack Green a l’occasion de voir de près l’une de ses idoles. Le producteur de l’album est un certain Asa Jones, qui travaille également sur Freeway Madness, l’album qu’enregistrent les Pretty Things pour la Warner la même année (et qui n’est autre que leur ancien bassiste Wally Waller).

L’album fait un bide, tout comme le single qui en est extrait, When Will I See the Light / Sing Your Song (Warner Bros. K 16199). Il n’a jamais connu l’heur d’une réédition au format CD.

Une critique négative dans Beat Instrumental de septembre 1972.

Sunshine donne des concerts en Grande-Bretagne tout au long de l’année 1972, en première partie de groupes comme Man ou Mott the Hoople, ou d’artistes comme Geno Washington, sans jamais parvenir à se faire un nom. Il finit par se séparer au début de l’année 1973, chacun allant son chemin : Edwards rejoint les Pretty Things et Green T. Rex, puis à son tour les Pretty Things l’année suivante. Peter Oliver intègre quant à lui le groupe pop The New Seekers, tandis que Terry Slade joue par la suite pour Kevin Coyne, entre autres.

Titres

Face 1

  1. Sing Your Song (Gordon Edwards) – 5 min 50 s
  2. Long Haired Lady (Gordon Edwards, Jack Green) – 4 min 15 s
  3. Landscape and Return (Gordon Edwards, Jack Green) – 3 min 8 s
  4. Advert (Jack Green) – 3 min 8 s
  5. If You’ll Be My Lady (Gordon Edwards, Jack Green) – 4 min 5 s

Face 2

  1. When Will I See the Light (Gordon Edwards) – 5 min
  2. It’s Over (Gordon Edwards) – 5 min 8 s
  3. Relics (Gordon Edwards) – 4 min 9 s
  4. Leeds – Ever So Lightly – If You’ll Be My Lady (Gordon Edwards, Jack Green) – 6 min 15 s

Participants

  • Ethel Coley : chant, percussions
  • Joanne White : chant, percussions
  • Gordon Edwards : chant, guitare, claviers
  • Jack Green : chant, basse
  • Peter Oliver : guitare
  • Terry Slade : batterie
  • Asa Jones : production
  • Keith Harwood : ingénieur du son
  • Harri Peccinotti : pochette

Éditions

  • 1972 : 33 tours, Royaume-Uni, Warner Bros. K 46169

Rip Off Train

Pochette de Freeway Madness.

L’enchaînement direct avec Peter pourrait laisser croire qu’on a affaire au chapitre 2 de l’autobiographie de Peter Tolson, mais le sujet est moins personnel ici. Beaucoup d’artistes ont dénoncé les côtés sombres de l’industrie musicale, avec ses agents véreux, ses patrons sans cœur et la profonde solitude du musicien qui découvre que le succès ne fait pas le bonheur. Une mélodie en béton armé, bien servie par le jangle de la guitare de Tolson et les harmonies vocales de Phil May et Jon Povey (les deux refrains qui s’entrelacent superbement dans la coda) font de cette chanson une vraie réussite, l’une des perles cachées de la discographie des Pretty Things. Le groupe américain Child ne s’y est pas trompé en choisissant de la reprendre sur son unique album dans une version très fidèle à l’originale.

Havana Bound

Pochette de Freeway Madness.

Cette histoire délirante de détournement d’avion est le seul titre de Freeway Madness à s’être fait une place durable dans le répertoire de scène des Pretty Things, peut-être parce que c’est celui dont le niveau d’énergie correspond le plus à l’image habituelle du groupe.

Country Road

Pochette de Freeway Madness.

Pour cette chanson aux accents très… country, les Pretty Things font appel à la pedal steel guitar de Gordon Huntley (1930-1988), un musicien américain spécialiste de cet instrument qui a également joué pour Elton John et avec le groupe Matthews’ Southern Comfort.