Phil May : 31 jours, 31 chansons, épisode 13

Voici le treizième épisode de la série 31 Days of May de Mike Stax, qui parle de You Don’t Believe Me.

31 DAYS OF MAY : Jour 13. Get the Picture, le deuxième album des Pretty Things, démarre avec un son inédit pour le groupe : un jangle mélodique et enjoué qui évoque davantage les Byrds que Bo Diddley. You Don’t Believe Me a été écrite par Phil avec Jimmy Page et le producteur Bobby Graham. À l’époque, Page venait de sortir avec Jackie DeShannon et on dirait que son style à elle l’a un peu influencé pour cette chanson où l’on discerne des traces de When You Walk in the Room [un hit de 1964, notamment repris par les Searchers, NdT]. Il n’est pas certain que ce soit lui qui joue de la guitare sur cette piste. « Je crois que c’est moi qui joue de la guitare, m’a dit Dick Taylor, parce que je me souviens qu’il y avait un souci avec la guitare de Jimmy Page, qu’elle était désaccordée, et donc soit j’ai joué sur ma guitare, soit lui a joué sur ma guitare. » Ce qui est sûr, c’est que Jimmy joue du tambourin à même le sol du studio.

La séance a eu lieu le lendemain du mariage du bassiste John Stax. Comme John était en lune de miel, le groupe fit appel à Fred Gandy des Fairies pour le remplacer. Il était accompagné du batteur des Fairies, John « Twink » Alder, ce qui était heureux, car Viv Prince était aux abonnés absent. Arrêté la veille au soir, il était toujours sous les verrous dans une cellule de Bow Street. C’est donc Twink qui s’est assis derrière les fûts. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois (il a rejoint le groupe quelques années plus tard).

Avec cette formation inhabituelle, rien d’étonnant, donc à ce que You Don’t Believe Me ne ressemble à aucune autre chanson enregistrée par le groupe. Phil en a sans doute écrit les paroles en quatrième vitesse dans le studio. Elles sont simples et sans chichis (“You don’t believe me when I say / I love you, babe”), mais il les chante avec conviction. Le pont aussi a l’air d’avoir été écrit à la va-vite, mais le groupe compense en y allant à fond. La voix de Phil s’élève comme une fusée vers la stratosphère :

“I will never leave you
I’ll never try to deceive you
Oh, no
Oh, no, no, no, no, no…
Alright, yeah!
Get on!”

Bon Dieu, il était vraiment GÉNIAL.

Facebook, 1er juin 2020

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