Edge of the Night

Pochette de l'album Cross Talk.

Dans une interview de 1980, Phil May explique que les paroles de cette chanson lui ont été inspirées par une toile de René Magritte. Il pourrait s’agir des Chasseurs au bord de la nuit (1928), un tableau particulièrement angoissant dont le titre anglais est Hunters at the Edge of Night, mais May en parle comme d’une œuvre abstraite, ce qui n’est pas vraiment le cas des Chasseurs. Il est possible que ses souvenirs du tableau ne soient pas parfaitement précis.

Rip Off Train

Pochette de Freeway Madness.

L’enchaînement direct avec Peter pourrait laisser croire qu’on a affaire au chapitre 2 de l’autobiographie de Peter Tolson, mais le sujet est moins personnel ici. Beaucoup d’artistes ont dénoncé les côtés sombres de l’industrie musicale, avec ses agents véreux, ses patrons sans cœur et la profonde solitude du musicien qui découvre que le succès ne fait pas le bonheur. Une mélodie en béton armé, bien servie par le jangle de la guitare de Tolson et les harmonies vocales de Phil May et Jon Povey (les deux refrains qui s’entrelacent superbement dans la coda) font de cette chanson une vraie réussite, l’une des perles cachées de la discographie des Pretty Things. Le groupe américain Child ne s’y est pas trompé en choisissant de la reprendre sur son unique album dans une version très fidèle à l’originale.