Richard Clifford Taylor est né le 28 janvier 1943 à Dartford, dans le Kent. Il grandit à Bexleyheath, où il découvre le jazz et le rock et commence à jouer de la guitare.
C’est à l’âge de 11 ou 12 ans qu’il fait la connaissance de Mick Jagger au collège de Dartford. Leurs goûts musicaux communs les incitent à jouer de la musique ensemble dans la maison de la famille Taylor, au sein d’un groupe informel baptisé « Little Boy Blue & The Blue Boys ». Quelques années plus tard, en 1959, Taylor entre à la Sidcup Art School. Il y rencontre Keith Richards, qui commence alors à participer aux répétitions des Blue Boys. Les guitaristes sont si nombreux qu’il arrive souvent à Dick de devoir tenir la batterie. L’arrivée de Brian Jones en 1962 relègue Dick à la basse, un instrument qu’il n’apprécie pas outre mesure. Il quitte les jeunes Rolling Stones avec d’autant moins de remords que son objectif est alors d’intégrer le prestigieux Royal College of Arts.
Ce n’est évidemment pas ainsi que les choses se sont déroulées. Phil May, qui gravitait autour du cercle des Blue Boys, convainc Dick de créer un nouveau groupe. L’été 1963 voit l’arrivée de John Stax, puis de Pete Kitley et Brian Pendleton au sein d’un quintette d’abord baptisé « Jerome & The Pretty Things », puis très rapidement « The Pretty Things » tout court. À ce stade, Taylor s’est inscrit à la Central School of Art, ayant échoué à décrocher une place au Royal College of Arts. Il y fait la connaissance du futur imprésario des Pretties, Bryan Morrison, qui le convainc d’abandonner ses études pour se consacrer à fond à son groupe.
Après cinq années de folie furieuse, Dick Taylor quitte les Pretty Things en juin 1969. L’échec commercial de S. F. Sorrow a certainement joué un rôle dans sa décision, même s’il explique avoir surtout été poussé par l’ennui qu’il commençait à ressentir au sein du groupe. Il se reconvertit brièvement dans la production chez Clearwater Productions et travaille dans l’année qui suit sur les premiers albums de Skin Alley, Cochise et Hawkwind. Il rejoue ponctuellement avec les Pretties à quelques reprises, notamment lors du festival de l’île de Wight en août 1969 et lors d’une séance à la BBC en 1972, mais se désintéresse dans l’ensemble du monde de la musique pendant le reste de la décennie.
C’est l’éclosion du mouvement punk qui redonne à Dick Taylor le goût de la musique ; il dit avoir eu de nouveau envie de jouer de la guitare après avoir assisté à un concert des Clash. Il fait son grand retour au sein des Pretty Things à l’occasion d’un concert aux Pays-Bas en juillet 1978, prélude à une réunion concrétisée en 1980 par l’album Cross Talk dont l’échec commercial est un coup dur à encaisser. Phil May et Dick Taylor continuent à se produire sous le nom des Pretty Things tout au long des années 1980 avec divers seconds couteaux, sans que cela suffise à leur assurer des revenus suffisants, pas plus que la collaboration de Dick avec le groupe punk / folk Mekons. Ils enchaînent également les petits boulots : Dick travaille comme livreur pendant un certain temps, et sa maison de famille sur l’île de Wight menace d’être saisie. Nul doute que la régénération des Pretties dans les années 1990 lui aura apporté une bouffée d’oxygène salutaire.
Dick Taylor vit toujours à Ventnor, sur l’île de Wight, où il donne des cours de guitare et joue à l’occasion avec le groupe local The Hillmans quand les tournées des Pretty Things lui en laissent le temps. Quand on lui demande s’il regrette sa décision de quitter les Stones en 1962, il répond en riant qu’il regrette surtout qu’on lui pose tout le temps cette question !
Discographie
- The Pretty Things, The Pretty Things (1965)
- The Pretty Things, Get the Picture? (1965)
- The Pretty Things, Emotions (1967)
- Electric Banana, Electric Banana (1967)
- The Pretty Things, S.F. Sorrow (1968)
- Electric Banana, More Electric Banana (1968)
- Electric Banana, Even More Electric Banana (1969)
- Skin Alley, Skin Alley (1969)
- Cochise, Cochise (1970)
- Hawkwind, Hawkwind (1970)
- The Pretty Things, Cross Talk (1980)
- Auntie Pus, Halfway to Venezuela / Marmalade Freak (1980)
- Mekons, Fear and Whiskey (1985)
- Mekons, The Edge of the World (1986)
- The Creepers, Rock ‘n’ Roll Liquorice Flavour (1987)
- Mekons, Honky Tonkin’ (1987)
- The Shifters, Coming Too Fast / Hey Jennie! / Butterfly Can’t Fly (1987)
- Mekons, So Good It Hurts (1988)
- Mekons, The Mekons Rock ‘n’ Roll (1989)
- Dick Taylor, Rocking the Stones (1990)
- Thee Hypnotics, Come Down Heavy (1990)
- Pretty Things / Yardbird Blues Band, The Chicago Blues Tapes 1991 (1991)
- Pretty Things / Yardbird Blues Band, Wine, Women & Whiskey: More Chicago Blues & Rock Sessions (1993)
- The Pretty Things, Rage Before Beauty (1999)
- The Amazing World of Arthur Brown, The Voice of Love (2007)
- The Malchicks, To Kill a Mockingbird (2007)
- The Pretty Things, Balboa Island (2007)
- The Pretty Things, Philippe DeBarge (2009)
- The Fenmen, Sunstroke (2009)
- Stephen Dale Petit, The Crave (2010)
- The Pretty Things, The Sweet Pretty Things (Are in Bed Now, of Course) (2015)
- Henry Padovani, I Love Today (2016)
- The Mekons, Exquisite (2020), sous le délicieux pseudonyme de « Ricardo Jolie Chose »
Bonjour et félicitations Ton blog est vraiment incroyable Une véritable Goldmine
Juste un petit mot sur un oubli A priori ?????
Il s’agit du EP live 4 titres de Dick Taylor and The Memphis
Dick Taylor – Rocking The Stones Il est listé sur Discogs
https://www.discogs.com/fr/release/9976433-Dick-Taylor-Rocking-The-Stones
Je ne l’ai pas, dommage mais j’ai réussi à trouver les 4 titres sur YT Si tu veux je peux te communiquer les 2 liens Side 1 & 2
Voilà !!!! Encore une fois congratulations for your labour of love
A bientôt
Philippe
Bonjour Philippe,
Merci pour tes compliments ! J’ai parfois l’impression que ce site n’est lu par personne, que les Pretty Things sont voués à l’oubli et moi à prêcher dans le désert. Ça me fait toujours plaisir de recevoir des commentaires qui me prouvent que ce n’est pas le cas.
Concernant cet EP, je l’avais déjà aperçu sur Discogs, mais je n’ai effectivement jamais pris le temps de lui créer une page sur le site. Je me demandais quel était son statut : officiel, pirate ? Mais on dirait que c’est bien une parution légitime, pas faite dans le dos de Taylor. Merci de m’avoir rappelé son existence, j’essaierai de lui faire une page quand j’en aurai le temps (donc pas tout de suite, comme le suggère le temps que j’ai mis à répondre à ton commentaire !).
Merci encore pour ton commentaire !
Bonsoir Julien
Merci pour ta réponse et à mon tour désolé pour mon commentaire en retour tardif. Dans l’intervalle j’ai encore déniché des raretés
A mon avis les fans lisent ton blog mais ne prennent pas la peine de te faire part de leur retour; Dommage car il y a matière à discussion ; Pour ma part je te communique une liste d’additifs potentiels d’ici la fin de la semaine
Je te réitère mes compliments et t’encourage à continuer à nous faire partager ta passion pour les PT qui sont probablement
le meilleur groupe des sixties au niveau de la créativité, du renouvellement et de la longévité .Phil May à la différence de Mick Jagger ou de Rod Steward (après Les Faces) ne s’est pas contenté de surfer sur la nostalgie Un personnage fascinant voire envoutant IMO
A bientôt et encore mille mercis
Philippe
Bonjour Philippe,
Comme promis, j’ai créé une petite page pour l’EP Rocking the Stones : http://sfsorrow.fr/index.php/rocking-the-stones/.
Merci encore pour tes commentaires qui me font très plaisir !
Bonsoir Julien
Merci pour cet article croustillant émaillé de petites informations ::anecdotes savoureuses; Effectivement le timbre de Phil est perceptible !!! ;
J’en profite pour faire un tour des additifs au niveau des coupures de presse. Que du bon pour entamer le week end
Sur ce bon week end à toi et pour les autres nouveautés je m’active !!!!
A très bientôt donc,