Greenwood Tree
- Auteurs : Jack Greenwood, Frank Holland, Dick Taylor, George Woosey
- Albums : The Sweet Pretty Things (Are in Bed Now, of Course…) (2015)
- Durée : 4 min 16 s
- Éditeur : Cote Basque Music Publishing Limited
Tout concourt à faire de cette chanson l’un des hérauts de l’Apocalypse : cet orgue menaçant, les paroles qui convoquent toutes sortes de désastres naturels pour traduire l’angoisse du narrateur… Le résultat n’est pas forcément très convaincant. On se retrouve sur du terrain déjà battu en brèche par le groupe sur Rage Before Beauty avec la reprise d’Eve of Destruction et le tandem Goodbye, Goodbye / Goin’ Downhill.
Le voyage nostalgique se poursuit. Après avoir repris les Byrds et les Seeds, les Pretty Things se reprennent eux-mêmes ; ou plutôt, les Pretties ’15 reprennent les Pretties ’67. En effet, comme le suggère la présence de Wally Waller parmi ses auteurs, Turn My Head est en fait une vieille composition des années 60, qui n’avait trouvé sa place ni sur S. F. Sorrow, ni sur les 45 tours de l’époque, ni même sur les albums d’Electric Banana. Elle n’était pas pour autant inédite, puisqu’une version enregistrée le 3 décembre 1967 pour l’émission de la BBC Top Gear avait vu le jour sur The BBC Sessions en 2002.
Une deuxième reprise d’affilée, juste après Renaissance Fair ! Celle-ci, les Pretties sont allés la chercher plus loin : c’est une face B d’un obscur 45 tours des Seeds sorti en 1972. À cette date, le quart d’heure de gloire du groupe était passé depuis plusieurs années déjà, et en fait de Seeds, il s’agit plutôt du seul Sky Saxon accompagné d’obscurs musiciens. La reprise des Pretty Things ajoute une bonne dose d’énergie à cette tranche de rock hard/psyché un peu pataud, tout en conservant le son de guitare vintage qui faisait son charme.
Avec Why, Renaissance Fair est l’autre reprise des Byrds qui faisait partie du répertoire scénique des Pretty Things à la fin des années 1960. Quelle surprise de la retrouver sur leur album de 2015 ! L’originale, qui figure sur l’excellent Younger Than Yesterday (1967), avait un son très aérien, voire onirique, avec ses harmonies vocales angéliques et le jangle virevoltant de McGuinn. Ici, les Pretty Things ne visent clairement pas la même grâce : la batterie est puissante, la voix de Phil May grasseyante. C’est un Moyen Âge bien moins romantique qu’ils évoquent ainsi.
C’est sur une introduction très psychédélique que débute ce douzième album des Pretty Things. Frank Holland se lâche sur le mellotron, un instrument qu’on n’avait pas autant entendu depuis All Light Up. Les paroles sont évidemment nostalgiques, comme il sied à un vieux groupe. Difficile de ne pas penser à The Sun, même si les deux chansons ont au final peu en commun.
Dick Taylor rapporte (sur la pochette arrière de l’EP The Same Sun) avoir ébauché cette chanson dès les années 1990, sur une cassette égarée depuis. Malgré tout, la mélodie continuait à lui courir dans la tête, et il a fini par la ressortir pour cet album. Les paroles sont de Mark St. John.