From the Underworld

Cet article de Derek Boltwood est paru dans le numéro 399 de l’hebdomadaire britannique Record Mirror, daté du 2 novembre 1968. Il s’agit en fait d’une colonne récurrente dans laquelle Boltwood présente chaque semaine des artistes débutants, ou un peu oubliés, ou un peu différents des idoles pop du moment ; en tout cas, des artistes qui appartiennent à cet univers diffus qu’est the underworld, le monde du dessous – on pourrait dire underground.

Fin 1968, les Pretty Things appartiennent définitivement à cette catégorie : ils sont loin, les jours où ils trustaient le sommet du hit-parade. Ils viennent de finir leur magnum opus, S. F. Sorrow, et Boltwood, qui a l’occasion d’écouter l’album en avant-première, adore. Il espère qu’il connaîtra le succès… espoirs déçus, bien entendu.

Pretty Things Kick Off Their Old Image

Cet article de Chris Welch est paru dans le numéro de l’hebdomadaire britannique Melody Maker daté du 4 janvier 1969.

Illustré par une photo peu flatteuse de Phil May, il annonce en des termes dépourvus d’ambigüité l’évolution des Pretty Things : adieu le rhythm & blues, bonjour le psychédélisme ! May et Twink évoquent ce changement d’image et leurs espoirs pour le spectacle de mime inspiré de S. F. Sorrow. L’article mentionne également l’apparition du groupe dans le film What’s Good for the Goose et évoque une prochaine tournée américaine qui n’aura en fin de compte jamais lieu.

Tamla Signs Pretties

Cet entrefilet est paru dans le numéro 1190 de l’hebdomadaire britannique New Musical Express, daté du 5 avril 1969. Il annonce la conclusion du contrat entre les Pretty Things et la maison de disques Tamla Motown, qui publie S. F. Sorrow sur le sol américain à la fin de l’année sur son label Rare Earth Records.

Tours Harm Things Hits!

Cet article non signé est paru dans le numéro 41 du mensuel britannique Beat Instrumental, daté de septembre 1966. Il documente la trajectoire inquiétante des Pretty Things dans les charts, où leurs derniers singles ont peiné à se distinguer. D’après Phil May, c’est la faute à pas de chance : comme ils donnent souvent des concerts à l’étranger, ils ne sont pas sur place quand les ventes décollent, et ils ont aussi du mal à décrocher des passages sur les plateaux de télévision. Mais ça ne l’inquiète pas outre mesure. Les Pretties pensent déjà à la suite, le prochain single et le prochain album, prévu pour Noël (en fin de compte, Emotions ne sortira pas avant le printemps 1967).

Pretty Things Attack Beatles

Cet article non signé est paru dans l’hebdomadaire britannique Disc & Music Echo daté du 27 août 1966. Phil May ne mâche pas ses mots : pour lui, les Beatles sont dépassés, ils vivent trop dans leur bulle depuis qu’ils ont été faits membres de l’Ordre de l’Empire britannique, et ils feraient tout simplement mieux d’arrêter la musique. Avec le recul, c’est une déclaration qu’on pourra qualifier d’audacieuse, pour être poli… du moins, si c’était un propos sincère et pas un simple coup de pub.

Our Wild Scene Pays Off

Cet article non signé est paru dans l’hebdomadaire britannique Disc & Music Echo daté du 28 mai 1966. Les Pretty Things, toujours défiants, s’inscrivent à contre-courant des modes, bien décidés à ne jouer que la musique qu’ils aiment. Ce n’est qu’une attitude, évidemment, et les faits viennent assez franchement la contredire quand on se souvient des des derniers singles de la période Fontana et des arrangements baroques de l’album Emotions. Le journaliste a beau parler de la « confusion des sons et des sitars », les Pretties ne tarderont pas à faire mumuse à leur tour avec ces nouvelles sonorités…

Reformed!

Cet article de Norman Jopling est paru dans le numéro 279 de l’hebdomadaire britannique Record Mirror, daté du 16 juillet 1966. « On ne peut pas continuer à se battre avec le monde entier », annonce Phil May. Les Pretty Things en ont marre d’être refoulés des plateaux télés, alors ils disent qu’ils ont changé, qu’ils se sont assagis, qu’ils sont prêts à se diversifier musicalement. Attention, il ne s’agit pas d’aliéner leurs anciens fans, mais ils aimeraient bien s’en faire de nouveaux aussi.

Pretty Things Worry Their Parents

Cet article de Ken Mason est paru dans le numéro 994 de l’hebdomadaire britannique New Musical Express, daté du 28 janvier 1966. Comme toujours, c’est la réputation des Pretty Things et leurs cheveux longs qui intéressent le plus le journaliste, mais Phil May et Brian Pendleton prennent soin de le recadrer sur ce qui compte vraiment : la musique. Ils sont particulièrement fiers de leur dernier single, Midnight to Six Man, écrit à la volée et enregistré en l’espace d’une nuit de novembre après un concert.