La pochette est quasiment identique à celle de l’EP Come See Me / Buzz the Jerk / Midnight to Six Man / £.s.d. sorti en France l’année précédente. Il s’agit d’une photo du groupe sur la scène de la Locomotive, à Paris, prise par Bernard Leloup.
Cette reprise d’une chanson des Kinks fraîchement parue sur l’album Face to Face est imposée aux Pretty Things par leur maison de disques, Fontana Records, qui désespère de les voir accoucher d’un nouveau tube. Le succès n’est pas vraiment au rendez-vous.
The Desperates sur le single L-S-D / Stupidity (1966)
The Krums sur le single L.S.D. / To a Blonde Girl (1966 ?)
The Skins sur l’album Beat Party In Stereo Vol. 4 (1966 ?)
Los Polares sur l’EP Que chica tan formal (1966) sous le titre La droga
The British Modbeats sur l’album Mod Is the British Modbeats (1967)
The Roadrunners sur la compilation V/A Get the Picture (1964-72) (1992, enregistré en 1966/1967)
The Disciples sur l’album-hommage Not So Pretty (1995)
NON! sur l’album Dé/composés (2013)
La livre sterling (symbole : £) est la monnaie du Royaume-Uni. À l’époque où les Pretty Things ont enregistré cette chanson, une livre valait 20 shillings (symbole : s), un shilling valait lui-même 12 pence (symbole : d), et il fallait donc 240 pièces de 1 penny pour avoir une livre. Ce système archaïque a été abandonné en 1971 : les shillings ont disparu et 1 livre vaut tout simplement 100 pence aujourd’hui. C’est tout de même plus simple, mais Phil May et Dick Taylor n’auraient pas pu jouer de la ressemblance avec l’acronyme du diéthylamide de l’acide lysergique, le fameux LSD.
Come See Me / £.s.d. est le sixième 45 tours des Pretty Things, sorti en avril 1966.
Après l’échec de Midnight to Six Man, les Pretties se rabattent sur une reprise pour leur 45 tours suivant. Dans la presse britannique, les critiques applaudissent l’énergie débridée de Come See Me, à l’exception notable de Penny Valentine de Disc & Music Echo qui regrette le son sale adopté par le groupe.
C’est évidemment la face B qui fait parler d’elle avec son titre ambigu, sans que la controverse n’enflamme particulièrement la presse.
Titres
Come See Me(Sidney Barnes, J. J. Jackson, Pierre Tubbs) – 2 min 38 s
A real wildie, this! Opens with startling drum tattoo, and breaks into hypnotic and incessant stamp beat. Phil May sings the repetitive lyric in spirited style, with shouts of encouragement from the others—plus some grating rasp guitar and crazy piano work.
All the time, there’s a storming, insidious beat. Virtually no melody, which may well prevent it from climbing high in the chart, but it gets right down to the guts of r-and-b.
FLIP: Tempo slackens for this mid-tempo item, featuring some great guitar, a driving rhythm, and a topical Budget-fearing lyric.
Derek Johnson, NME, 22 avril 1966
Come See Me (Fontana)—There’s a filthy sounding guitar on this song, which was written by, among others, J. J. Jackson.
The Pretty Things release few records these days and somehow I wish they would drop this sound of theirs to make the wait worthwhile.
It has an ugly arrangement and the great moving sound on it is rather wasted. I suppose they’ve become identified with this rather anti-sound; it’s rather a shame.
£.s.d. could mean many things on the flip.
Penny Valentine, Disc & Music Echo, 23 avril 1966
THE PRETTY THINGS: Come See Me; L.S.D. (Fontana TF 688). Grunty guitar sounds early on, then Phil May takes over at a brisk mid-tempo and the whole thing fairly raves later on. A natural hit, we’d say, for the fury of the attack as much as anything. Flip has a controversial title but turns out to be harmless enough. Not so strong, either.
Record Mirror, 23 avril 1966
Classements
Au Royaume-Uni, Come See Me est resté cinq semaines dans le Top 50 des ventes établi par le magazine Record Retailer, sans dépasser la 43e place. Le single fait un peu mieux dans les classements rivaux de Disc (38e) et Melody Maker (35e).
Mercredi 12 janvier. Passage dans l’émission de télévision britannique A Whole Scene Going, diffusée sur BBC One. Les Pretty Things, qui apparaissent pour la première fois avec leur nouveau batteur Skip Alan, interprètent Midnight to Six Man.
Source : Channelling the Beat!, p. 526.
Jeudi 20 janvier. Concert au Blue Moon de Cheltenham (Angleterre).
Vendredi 21 janvier. Concert au Palais de Wimbledon, à Londres (Angleterre).
Samedi 22 janvier. Concert au Memorial Hall de Northwich, dans le Cheshire (Angleterre).
Mercredi 27 avril. Passage dans l’émission de télévision française Têtes de bois et tendres années, diffusée par l’ORTF. Les Pretty Things interprètent Midnight to Six Man.
Vendredi 13 mai. Passage dans l’émission de télévision française Music Hall de France, diffusée par l’ORTF. Les Pretty Things interprètent Midnight to Six Man.
Source : Channelling the Beat!, p. 526.
Samedi 14 mai. Concert au Rhodes Centre de Bishop’s Stortford, dans le Hertfordshire (Angleterre), avec les Prowlers.
Mardi 28 juin. Passage des Fenmen dans l’émission de radio britannique Saturday Club, diffusée sur BBC Radio 1. Ils interprètent Papa Oom Mow Mow et (You’re Gonna) Hurt Yourself.
Vendredi 19 août. Concert au Palais de Wimbledon, à Londres (Angleterre).
Dimanche 21 août. Passage dans l’émission de télévision suédoise Popside. Les Pretty Things miment les chansons Can’t Stand the Pain, £.s.d. et Come See Me.
Source : Channelling the Beat!, p. 527.
Mardi 23 août. Concert au 2 + 2 Club de Halifax, dans le West Yorkshire (Angleterre).
Vendredi 23 décembre. Concert au Palais de Wimbledon, à Londres (Angleterre).
Source : annonce dans Melody Maker du 24 décembre 1966.
Lundi 26 décembre. Concert à l’Uppercut de Londres (Angleterre), une salle ouverte quelques jours plus tôt à peine où se sont déjà produits les Who, les Animals et, dans l’après-midi du 26, The Jimi Hendrix Experience (les Pretty Things jouent dans la soirée).