Growing in My Mind
- Auteurs : Phil May, Dick Taylor
- Album : Emotions (1967)
- Durée : 2 min 18 s
- Éditeur : Dunmo Music Publishing
- Compilations :
- Closed Restaurant Blues (1985)
- Unrepentant: The Anthology (1995)
- The Psychedelic Years 1966-1970 (2001)
Curieusement, la version alternative de cette chanson, parue sur la réédition CD d’Emotions, s’intitule There Will Be Another Day : la négation a disparu…
Cette chanson a été écrite pour le film Pas de larmes pour Joy (Poor Cow). Sorti en décembre 1967, il s’agit du premier long métrage réalisé par Ken Loach.
Le pont de la chanson reprend le riff de £.s.d.
Le 17 décembre 1966, une Lotus Elan traverse à toute vitesse le quartier londonien de South Kensington et finit par s’encastrer dans un camion en stationnement après avoir grillé un feu rouge. Grièvement blessé, le conducteur, un jeune homme de 21 ans, décède le lendemain. Pas vraiment de quoi défrayer la chronique à première vue, si ce n’est que ce jeune homme n’est autre que Tara Browne, célèbre jet-setteur et héritier de la richissime famille Guinness. La mort de cette figure du Swinging London inspire aux Beatles le second couplet de A Day in the Life (« he blew his mind out in a car… ») et aux Pretty Things la chanson qui ouvre l’album Emotions.
Cette chanson est enregistrée le 14 septembre 1965 par une combinaison de musiciens inhabituelle. En effet, John Stax s’est marié la veille et profite de sa lune de miel. Pour le remplacer, les Pretty Things font appel à Fred Gandy, le bassiste des Fairies. Son camarade Twink l’accompagne à la séance d’enregistrement par désœuvrement. Bien lui en a pris, car on aura également besoin de lui pour tenir la batterie, l’inénarrable Viv Prince s’étant suffisamment fait remarquer pour passer la nuit en cellule. Enfin, plus personne ne sait si c’est Dick Taylor ou Jimmy Page qui tient la guitare sur ce titre.